mardi 10 mai 2011

Kunstenfestivaldesarts -9 mai 11 Scratching on things I could disavow : a history of art in the arab world – Walid Raad – Les Halles de Schaerbeek


En 2004, Walid Raad avait présenté My Neck is thinner than a hair : une exposition qui rassemblait les différents modèles de voitures qui avaient explosé à Beyrouth durant la guerre civile. Chaque modèle avait son commentaire. Avec sa structure , The Atlas Group, il avait aussi proposé une performance : une conférence de presse qui parlait de la corniche de Beyrouth… Ensuite, on l’avait vu aux Halles, raconter , à travers une histoire mêlant art et  11 septembre, les conséquences  des mesures prises après l’attentat sur la sécurité, les libertés, le regard sur l’autre venant de pays arabes, sur le repli identitaire. Avec la performance Scratching on things I could disavow : a history of art in the arab world, Walid Raad continue de bâtir son œuvre sur la même articulation : une fiction , dont le jeu avec la véracité la rapproche du canular, qui traite de l’histoire, d’une actualité. Avec The Atlas Group, Walid Raad a travaillé sur l’histoire contemporaine du Liban et plus particulièrement de la guerre civile et de ses conséquences. Dans la performance Scratching on things I could disavow : a history of art in the arab world, il y a toujours le Liban, les traces de la guerre civile et  le marché de l’art . Walid Raad construit des fictions pleines de pertinence, de finesse et de malice qui touchent la réalité, la déconstruisent pour aiguiser l’acuité du regard à porter sur elle.
 Les fictions de Walid Raad  servent aussi à prendre de la distance, à poser un regard critique qui permet de ne pas s’enfermer dans une situation ou un point de vue.
Rien ne sert de raconter Scratching on things I could disavow : a history of art in the arab world. Le mieux est de se laisser prendre par les mots de Walid Raad et de le suivre. Il vous fera rire et réfléchir.  A voir.

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